Vincenzo CICCHELLI, Pluriel et commun. Sociologie d’un monde cosmopolite, Paris, Presses de Sciences Po, 2016

Qu’il vive à Rome, Bombay, Lagos ou à Tokyo, comment l’individu d’aujourd’hui se socialise-t-il ? Comment se façonne l’expérience humaine, dans un monde globalisé où un jeune Burkinabais peut s’identifier aux héros interstellaires de Starwars et un trader newyorkais boire le même café Starbucks que son homologue taïwanais ?
Conçus d’un point de vue occidental, avec l’État-nation pour référent, les concepts de la sociologie classique ne sont plus à même d’appréhender les paradoxes du monde contemporain. D’une humanité qui partage un nombre toujours plus grand d’imaginaires et de produits culturels tout en glorifiant comme jamais la diversité. De sociétés qui s’exposent en permanence à l’altérité par les mobilités internationales tout en étant tentées par la xénophobie et le repli nationaliste.
C’est tout l’apport d’une sociologie cosmopolite telle que la présente cet ouvrage, dans une vision pas plus enchantée et utopiste qu’élitiste ou idéologique. Reprenant et discutant une abondante littérature internationale sur le cosmopolitisme, souvent méconnue du lecteur francophone, il élabore un cadre conceptuel original pour saisir comment les individus font l’expérience quotidienne d’un monde intrinsèquement pluriel et commun.

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