Louis-André VALLET, Évolution historique de l’inégalité des chances devant l’école : des méthodes et des résultats revisités, avec SELZ M., Éducation et Formations, 74, pp. 65-74, 2007

Les conclusions sur l’histoire récente de la démocratisation de l’enseignement en France sont-elles robustes, au sens où elles ne dépendraient guère des enquêtes statistiques utilisées pour les établir comme des choix opérés lors de l’analyse – la précision du découpage en générations, la finesse de la description des milieux sociaux, ou le plus ou moins grand détail de la nomenclature des diplômes ? Pour répondre à cette question, on a voulu reproduire la recherche de Thélot et Vallet (2000) à partir des seules enquêtes Emploi et en mettant en œuvre une description affinée des générations, des origines sociales comme des niveaux de diplôme. La réponse est largement positive. C’est bien la même dynamique temporelle qui resurgit, quoique certaines nuances apparaissent. Par exemple, selon cette nouvelle évaluation, le chiffrage des effets « concrets », c’est-à-dire en nombre d’individus concernés, de la démocratisation de l’école devrait être révisé à la baisse. Surtout, le fait d’avoir séparé les ouvriers agricoles des ouvriers non qualifiés met en lumière le degré auquel ce sont les transformations des scolarités des enfants des catégories agricoles qui ont porté la démocratisation de l’enseignement.

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