2012-2015. ANR – DYNEGAL – Dynamique des inégalités : la formation des représentations

Le projet déposé à l’ANR par le GEMASS, le CMH et PACTE, dans le cadre du programme “Métamorphose des sociétés – Inégalité/inégalités” a été retenu. Il bénéfie d’un financement à hauteur de 300 000 euros sur 3 ans (2012 – 2015)

 

Le projet de recherche  DYNEGAL (dynamique des inégalités – la formation des représentations), conjointement mené par le GEMASS (Groupe d’Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne), le CMH (Centre Maurice Halbwachs) et PACTE (Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires), a pour objectif d’identifier, d’expliquer les mécanismes de formation des représentations des inégalités.

Il est soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche ainsi que par le Ministère de la Culture et de la Communication et l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire.

Résumé du projet

Identifier et expliquer les mécanismes de formation des représentations des inégalités

Le projet Dynegal part du constat que les représentations des inégalités ne sont le décalque, ni au niveau micro-sociologique, ni au niveau macro-sociologique, de la situation objective telle qu’elle est mesurée par les indicateurs disponibles. En effet, d’une part, la sensibilité aux inégalités n’est que faiblement corrélée aux variables décrivant la situation économique et professionnelle des individus; d’autre part, l’écart entre la perception globale des inégalités dans la société et la mesure qu’en donnent les indicateurs statistiques semble particulièrement élevé dans le cas français. La représentation des inégalités a donc une dynamique propre, en partie indépendante de la stratification sociale : c’est l’objet de ce projet de tenter d’en identifier les mécanismes.

Quatre projets articulés

L’objectif se décline en quatre projets articulés. Tout d’abord, il faut vérifier si le relatif unanimisme des opinions au sujet des inégalités ne relève pas d’un artefact méthodologique. En second lieu, un ensemble de travaux porte sur le coeur du projet en essayant d’identifier comment se forment les représentations individuelles des inégalités : cet ensemble comporte plusieurs volets sur l’effet des expériences vécues en matière d’inégalités, le rôle des liens interpersonnels, la genèse de la transmission des représentations entre les générations, le rôle des attitudes politiques. En troisième lieu, il s’agit de porter attention à des représentations en matière d’inégalités dont l’étude a été curieusement négligée jusqu’à présent, notamment celles concernant l’accès aux biens culturels. En dernier lieu, nous faut tenter de mieux comprendre la place qu’occupe la famille dans les représentations des inégalités, en étudiant l’articulation des conceptions individuelles et familiales de la justice fiscale.

Un ensemble de méthodologies complémentaires

Pour réaliser ces recherches, le projet s’appuie sur un ensemble de méthodologies complémentaires. Une enquête quantitative a été réalisée sur un échantillon représentatif de 4000 personnes, avec un questionnaire « tronc commun » et quatre questionnaires complémentaires (1000 personnes chacun) sur des thèmes spécifiques (expériences vécues des inégalités, attitudes politiques et inégalités, représentation des inégalités culturelles, justice fiscale et patrimoine).  Il repose par ailleurs sur une série d’enquêtes qualitatives (une enquête qualitative sur la perception des inégalités culturelles, une enquête qualitative sur le thème inégalités et attitudes politiques, une enquête « bulletin board », une enquête qualitative « jeunes », une enquête qualitative sur la transmission de la représentation des inégalités).

Une équipe de sociologues et politistes

L’équipe rassemble essentiellement des sociologues et des politistes

Contexte et enjeux

Les inégalités : un vif débat dans la société française

Le débat sur les inégalités est vif dans la société française et alimente nombre de controverses. Bien sûr, le thème des inégalités est présent dans toutes les sociétés humaines, mais peut-être les sociétés très hiérarchisées, telle celle décrite par Louis Dumont dans son étude du système descastes (Dumont, 1966), y portent-elles paradoxalement moins d’attention, bien qu’elles soient, selon nos critères, très fortement inégalitaires. Comme le rappelle Louis Dumont, ce système hiérarchique n’est pas un système de stratification sociale au sens où nous l’entendons pour décrire la hiérarchie sociale de nos propres sociétés. Les oppositions qui les définissent son plutôt fondées sur un système de valeurs que sur des statuts au sens strict. C’est précisément la constitution de ces statuts, et la relative égalisation des conditions qui l’a accompagnée qui ont contribué à attiser le désir d’égalité (Tocqueville, 1856) et à le fonder comme un principe et une valeur et rendu plus intolérables les atteintes qui lui sont portées.

La France : un cas d’école ?

En effet, ce pays est sans doute un de ceux, parmi les pays développés, où l’écart entre la mesure des inégalités, telle qu’elle est produite par les indicateurs statistiques habituellement utilisés (OCDE, 2008), et le sentiment subjectif qu’ont les Français à ce sujet, est le plus grand. Sur ce dernier point, des travaux réalisés par certains des partenaires de ce projet (Forsé, Parodi, 2010) ont apporté des éléments empiriques convaincants à partir de l’exploitation d’enquêtes comparatives internationales (notamment le International Social Survey Program).  Ils ont montré qu’un consensus se dégageait pour juger les inégalités trop fortes, même si les personnes interrogées reconnaissent la légitimité d’une certaine différenciation salariale au nom du principe de mérite ou de récompense des efforts individuels.

Plus récemment, une grande partie des membres de l’équipe actuelle a mené une grande enquête sur « les Français face aux inégalités et à la justice sociale », dite enquête PISJ (Perception des inégalités et des sentiments de justice) (Forsé, Galland, dir., 2011) (voir ci-dessous “Enquête antérieure – PISJ) qui élargit la gamme des types d’inégalités prises en compte et multiplie des angles d’approche sur la question des inégalités et de la justice sociale. Cette enquête confirme que la représentation des inégalités n’est pas, loin s’en faut, un simple décalque des inégalités mesurées ou des inégalités subies. Les Français se retrouvent, de manière très large, pour juger la société extrêmement inégalitaire bien qu’eux-mêmes s’estiment, très souvent, épargnés. La représentation des inégalités n’obéit donc pas, principalement, à un processus d’extrapolation de la situation individuelle, par un mécanisme additif, à l’ensemble de la société.

Ces résultats invitent donc à pousser plus avant l’investigation sur le processus de formation de ces opinions.

Il y a un intérêt scientifique évident à explorer la dynamique de formation de ces représentations pour tenter de comprendre leur genèse et la façon dont elles contribuent, de manière en partie indépendante du système de stratification sociale lui-même, à construire la question des inégalités dans la société.

Objectifs

Point de départ du projet

Le projet  a  pour objectif principal d’identifier et d’expliquer les mécanismes de formation des représentations des inégalités, inégalité devant s’entendre sous un double registre, objectif et normatif impliquant alors sentiments de justice et d’injustice. Ce projet ne part pas d’une table rase puisqu’une grande partie de l’équipe qui est rassemblée pour y participer a déjà contribué à une première recherche sur la question (Forsé,Galland, dir., 2011) (voir ci-dessous “Enquête antérieure – PISJ)

Résultats observés

Un des résultats principaux de la recherche PISJ montre la faiblesse du lien entre la situation individuelle et les opinions au sujet des inégalités. Ce ne sont pas les « pauvres » qui condamnent les inégalités et les « riches » qui les justifient ; même si, bien sûr, on enregistre quelques variations des opinions en fonction de facteurs décrivant la situation socio-économique des personnes, ces variables n’expliquent qu’une très faible part de la variation de ces opinions. Ce résultat est bien en phase avec le décalage constaté entre la mesure objective des inégalités et l’insatisfaction des personnes à ce sujet. D’autres facteurs que la position sociale objective des personnes sont donc à l’oeuvre et l’objectif de la recherche sera de les identifier. A priori, on peut penser que quatre types de mécanismes, non exclusifs, peuvent jouer :

– des mécanismes de comparaison interpersonnelle pouvant engendrer des sentiments de frustration relative

– des mécanismes relevant d’un sentiment général et diffus d’iniquité qui peut trouver sa source dans des canaux d’information ou d’influence ou des mécanismes de socialisation familiaux, professionnels ou amicaux

– des mécanismes résultant d’un sentiment de discrimination général ressenti par une catégorie donnée de la population s’estimant traitée de manière inéquitable

– des systèmes de valeurs et des idéaux de justice qui contribuent à moduler la sensibilité des personnes à certains types ou certains niveaux d’inégalités et à moduler le degré d’acceptation de certains types de justification des inégalités, quelle que soit la situation personnelle des personnes considérées

– la manière dont est perçue la relation entre efficacité économique et inégalité peut être influencée par des représentations « savantes » sur la notion d’économie efficace en général, ou par les connaissances existant en matière d’économie, dérivées de types d’étude différenciés

Nouvelles hypothèses

A priori, nos résultats précédents ne valident pas l’hypothèse 3 comme un mécanisme fondamental de construction de la représentation des inégalités. On l’a dit, la variation sociale des opinions à ce sujet est faible. Cependant, ce n’est pas vrai de toutes les catégories, notamment de l’âge et du genre, et certaines catégories sont peut-être mal décrites par les indicateurs sociodémographiques habituellement retenus. L’essentiel de la recherche Dynegal porte sur les autres points évoqués plus haut et notre objectif est bien de proposer des protocoles de recherche précis permettant d’explorer ces questions et d’aboutir à des résultats. Selon nous, une telle recherche sur la dynamique de formation de la représentation des inégalités n’a jamais été conduite de manière systématique et organisée. C’est l’originalité et la plus-value attendue de notre projet.

Equipe

Thomas Amadieu (GEMASS – docteur associé), thomasamadieu@gmail.com

Yaël Brinbaum (CEE), Yael.Brinbaum@ens.fr

Cécile Clément (GEMASS – doctorante),  cecile.clement@hotmail.fr

Beate Collet (GEMASS), Beate.Collet@paris-sorbonne.fr

Claude Dargent (Genre, Travail, Mobilités, Paris 8, Paris 10), claude.dargent@sciences‐po.fr

Pierre Demeulenaere (GEMASS), pierre.demeulenaere@gmail.com

Olivier Donnat (Ministère de la culture, service des études), olivier.donnat@culture.gouv.fr

Michel Dubois (GEMASS), mdubois@msh‐paris.fr

Michel Forsé  (CMH), michel.forse@ens.fr

Nicolas Framont (GEMASS – doctorant), framont.nicolas@gmail.com

Alexandra Frénod (GEMASS), afrenod@msh‐paris.fr

Olivier Galland (GEMASS), ogalland@msh‐paris.fr

Frédéric Gonthier (PACTE, Grenoble), frederic.gonthier@iep‐grenoble.fr

Caroline Guibet Lafaye (CMH), caroline.guibetlafaye@ens.fr

Cyril Jayet (GEMASS), cyril.jayet@gmail.com

Yannick Lemel (GEMASS, CREST), lemel@ensae.fr

Charlotte Limousin (étudiante M2, Paris-Sorbonne), charlotte.limousin@gmail.com

Raul Magni‐Berton (PACTE), Raul.Magni‐Berton@iep‐grenoble.fr

Gianluca Manzo (GEMASS), gianluca.manzo@cnrs.fr

Sidonie Naulin (GEMASS – docteur membre associée), sidonie.naulin@gmail.com

Maxime Parodi (OFCE), maxime.parodi@sciences‐po.fr

Sophie Richardot (CURAPP), sophie.richardot@u-picardie.fr

Philippe Steiner (GEMASS), Ph.Steiner@free.fr

Les entretiens du volet qualitatif “Jeunes” sont réalisés par des chargés d’études, titulaires d’un master professionnel de sociologie à Paris-Sorbonne, dont certains sont par ailleurs membres du réseau n-clique. Ces entretiens sont complétés par un bulletin board avec les étudiants de Master de Sciences Po Grenoble : discussions régulières en ligne entre participants volontaires sur le thème des inégalités.

Enquête antérieure (PISJ)

Le projet Dynegal fait  suite à une première recherche sur la représentation des inégalités conduite pour l’Académie des sciences morales et politiques s’appuyant sur une enquête représentative « Perception des inégalités et sentiments de justice » (dite PISJ)  (Forsé & Galland, 2011, Forsé, Galland, Guibet-Lafaye, Parodi, 2013).

Les résultats de PISJ en bref

Un double résultat fondamental de l’enquête PISJ est d’une part qu’il y a un fort unanimisme des Français à juger leur société inégalitaire et que d’autre part la variabilité des opinions sur ce point ne dépend que très faiblement de la position sociale des personnes, même si elle dépend dans une certaine mesure de l’âge (avec de manière a priori surprenante un pic très net d’insatisfaction vers le milieu du cycle de vie) et du sexe (les femmes étant plus sensibles aux inégalités). Elle dépend beaucoup plus fortement de leur orientation idéologico-politique. Celle-ci fait varier leur perception des inégalités et des moyens de les réduire, même si en moyenne, leurs aspirations sont aussi éloignées d’une pure méritocratie que d’un égalitarisme absolu. Ils tiennent bon sur les principes de justice sociale.

Accéder à l’intégralité des données de PISJ

L’enquête “Perception des Inégalités et Sentiments de Justice – 2009” est disponible sur le site progedo-adisp.fr

Cliquer ici

Dispositif d’enquête

La recherche repose sur l’articulation d’enquêtes quantitatives et qualitatives

Le volet quantitatif

Il vise d’une part à mieux comprendre les relations entre la position sociale, les conditions de vie et la perception des inégalités, d’autre part à explorer quatre thèmes de recherche

– Les expériences vécues d’injustices et de discriminations

– La perception des inégalités culturelles

– La perception des inégalités et les attitudes politiques

– Les représentations de la justice en matière de fiscalité

La phase de terrain de ce volet quantitatif, confiée à TNS-SOFRES, a été réalisée en juin 2013. 4049 interviews ont été recueillis sur le tronc commun,1012 pour le volet expériences vécues, 1010 pour le volet inégalités culturelles, 1009 pour le volet attitudes politiques et 1018 pour le volet fiscal. Chaque volet porte sur un échantillon représentatif de la population résidant en France métropolitaine (méthode des quotas). 1297 personnes ont donné leur accord pour un entretien qualitatif complémentaire.

Les volets qualitatifs

– Un volet qualitatif « jeunes »

Il vise à expliquer le « paradoxe »  qui ressort de l’enquête : les jeunes sont à la fois plus sensibles aux  injustices et aux discriminations personnellement subies et moins sensibles à la question générale des inégalités et de l’injustice dans la société. Nous allons chercher à interroger pour un complément qualitatif une quarantaine de jeunes qui ont accepté de répondre à un entretien complémentaire

Le volet qualitatif « jeunes » est complété par un bulletin board avec les étudiants du master de Grenoble : discussions en ligne régulière entre des participants volontaires sur le thème des inégalités.

– Un volet « transmission de la représentation des inégalités »

170 jeunes enfants ont été interviewés et l’étude sur la transmission des inégalités entre les générations est en préparation. Il est prévu de réaliser des entretiens auprès de 90 personnes en interrogeant trois générations en ligne directe dans chaque famille. Les entretiens seront menés courant 2014.

– Un volet qualitatif  « représentation des inégalités culturelles »

Quelles sont les représentations de la culture et les valeurs des personnes qui trouvent les inégalités culturelles fortes ? Comment classent-ils les différents types de pratiques culturelles (dans l’étude quantitative nous avons posé quatre types de questions à propos des pratiques culturelles suivantes : aller à un concert de musique classique, lire des romans, faire du tennis, lire des BD ou des mangas, jouer au foot, aller à un concert de variétés ou de rock, cuisiner des plats élaborés, bricoler à un bon niveau : pour chacune de ces pratiques on demandait 1) si l’activité faisait partie de la culture 2) si l’activité était réservée à des privilégiés ou ouverte à tous 3) si elle conduisait à être bien ou mal considéré 4) si la personne la pratiquait elle-même. Nous tentons de voir dans les entretiens comment les personnes se représentent les inégalités culturelles en fonction de la combinaison des classements des activités qu’ils privilégient.

– Un volet qualitatif «  inégalités et attitudes politiques »

La perception des inégalités et des injustices est fortement corrélée aux attitudes politiques. Nous souhaitons approfondir la nature de cette liaison par les entretiens qualitatifs.

Questionnaire TNS Sofres

La collecte des données quantitatives de DYNEGAL a été confiée à l’institut TNS Sofres

 Ouvrir le questionnaire – Face à Face Capi

Guides d’entretiens qualitatifs

Résultats

Accéder aux données de l’enquête sur progedo-adisp.fr

Résultats du questionnaire TNS Sofres

Brochure complète des résultats quantitatifs

Enquêtes qualitatives

Enquête “Genèse et transmission des représentations des inégalités et des sentiments de justice”

Enquête qualitative dite “3 générations”

Partis du constat que certains individus ont tendance à croire que les inégalités sont essentiellement prédéterminées et dues à des déterminismes sociaux, alors que d’autres jugent qu’elles sont essentiellement causées par des facteurs sur lesquels l’individu a prise (tels que l’effort individuel, l’ambition, la persévérance, la pugnacité, le sacrifice, etc.), nous avons voulu explorer les mécanismes conduisant les individus à endosser de telles croyances. La diversité de ces croyances est le fruit d’un processus d’apprentissage rationnel, où chacun utilise au mieux l’information à laquelle il a été naturellement exposé, au cours de son expérience personnelle, en particulier familiale.
Nous avons procédé à une enquête transgénérationnelle visant à préciser le poids de l’origine sociale et des croyances familiales (en matière de genèse des inégalités), dans l’affirmation de convictions morales et de préférences idéologiques entre les générations. L’objectif était d’identifier une éventuelle stabilité de ces convictions et préférences d’une génération à l’autre et de préciser les mécanismes de leur transmission au sein de la famille.
Membres de 35 lignées sur 2, 3 voire 4 générations, au total 64 femmes et 41 hommes ont été entendu-e-s (105 entretiens) entre avril 2014 et octobre 2015. Les personnes interrogées ont de 9 à 100 ans. L’ensemble des zones géographiques françaises sont concernées, couvrant des milieux urbains, semi-urbains et ruraux : Paris, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardennes, Alsace, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Pays-de-la-Loire, Bretagne, Guadeloupe. Une attention particulière a été portée à la variété des origines religieuses et sociodémographiques (toutes les situations de ménages, tous les niveaux d’études, toutes les CSP, toutes les fourchettes de revenus, toutes les situations de logements, toutes les positions de l’échelle politique sont cochées au moins une fois). Les entretiens sont actuellement en cours d’exploitation.

Ecouter l’audio-web réalisé par Pierre Brochard, ingénieur au CNRS

http://iess.lamop.fr/004/

Enquête “Les mécanismes de formation des représentations des inégalités dans le jeune âge”

Dans le but d’explorer la genèse et l’appréciation des inégalités sociales et de la justice sociale (ou distributive), nous avons souhaité réaliser cette première enquête pour savoir quels principes de justice les enfants privilégient et pourquoi. Car si le développement du sens de la justice distributive chez les enfants a fait l’objet de multiples recherches depuis les travaux classiques de Piaget (1932), il nous a paru utile d’étudier la manière dont les enfants appréhendent les situations de partage après un travail collaboratif, en partant d’une approche qui postule d’une part que les enfants produisent et reproduisent des représentations du monde qui les entoure en puisant dans des références communes afin d’interpréter la réalité et d’ajuster leurs comportements aux exigences des situations quotidiennes et, d’autre part, qu’ils choisissent des principes de répartition pour de bonnes raisons.
Lire le pdf de la présentation complète de l’enquête

 Enquête “enfants”

Ecouter l’audio-web réalisé par Pierre Brochard, ingénieur au CNRS

http://iess.lamop.fr/002/

Enquête “jeunes”

L’objectif de cette enquête consistait à compléter et à enrichir les résultats de l’analyse quantitative sur le volet « expériences vécues d’injustice à la source des  représentations des inégalités » en réalisant des entretiens sur la  représentation des inégalités et des injustices auprès de jeunes.   40 entretiens biographiques et thématiques d’une heure environ ont été réalisés sur une population de jeunes de  18 à 30 ans déjà interrogés (au nombre de 200) par la méthode quantitative sur le volet des  « expériences vécues à la source des représentations des inégalités » et qui, pour certain (47), avaient donné leur accord pour être recontactés. Les enquêtés ont été interrogés sur leurs itinéraires, leur  vécu, leurs perceptions des situations d’injustices et de discriminations ; plus largement sur leurs conceptions de la société et de la justice sociale.
Lire le pdf de la présentation complète de l’enquête

 Enquête “jeunes”

Enquête “inégalités culturelles”

L’objectif de cette enquête était de tenter de répondre en particulier aux questions suivantes :
Quelles sont les représentations de la culture et les valeurs des personnes qui trouvent les inégalités culturelles fortes ?
Comment classent-ils les différents types de pratiques culturelles ?
Lire le pdf de la présentation complète de l’enquête

 inégalités culturelles.pdf

Focus sur quelques résultats préliminaires

La montée du sentiment d’appartenance de classe et de la perception des antagonismes sociaux

par Thomas Amadieu et Nicolas Framont

Post – premiers résultats en bref

Articles

  • Déclassement, frustration et justice sociale

Michel Forsé et Maxime Parodi, Revue de l’OFCE (à paraître en 2016)

 

  • Les opinions des universitaires et scientifiques français

François Abel et Raul Magni Berton, Que pensent les penseurs ? Grenoble, PUG, 2015, Chapitre 5

 

O. Galland, Y. Lemel, avec la collaboration d’Alexandra Frénod, Revue européenne des sciences sociales, 51-1, 2013

Ouvrages

  • L’égalité, une passion française ?, M. Forsé, O. Galland, C. Guibet Lafaye, M. Parodi, Préface de Raymond Boudon, Paris, Armand Colin, 2013
  • Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, M. Forsé et O. Galland (dir.), Paris, Armand Colin, 2011

Working papers

  • Are equality of opportunity and equality of outcome substitutable? Individual based evidence, Raul Magni-Berton, Univ. Grenoble-Alpes, Sciences Po Grenoble, PACTE

 

Forum

Dans cette rubrique sont publiés les supports des exposés des membres de l’équipe DYNEGAL lors de rencontres d’étape du projet ainsi que les programmes d’ateliers avec des membres extérieurs. Ces rencontres de présentation, de première analyse de résultats et de réflexion sont ouvertes au public.

MISE A DISPOSITION DES DONNEES DE L’ENQUETE

Toutes les données du projet Dynegal sont accessibles sur progedo-adisp.fr

 

  • La formation des représentations de la justice distributive dans l’Enfance

Workshop organisé par Michel Forsé et Caroline Guibet Lafaye, le 6 octobre 2015, CMH – 48 boulevard Jourdan – 75014 Paris – Salle 10

 Voir le programme

 

  • Une individualisation du sentiment d’injustice ?

Exposé du 29 janvier 2015 par Olivier GALLAND

 Voir la présentation – Version provisoire, ne pas citer

 

  • Egalité des chances, égalités des conditions et choix partisans

Exposé du 3 novembre 2014 par Raul Magni-Berton

 Voir la présentation – Version provisoire, ne pas citer

15 et 16 octobre 2015

LA FRANCE DES INEGALITES : REALITES ET PERCEPTIONS

Maison de la Recherche de la Sorbonne

28 rue Serpente – Paris 6e

Téléchargez le dépliant du programme

 

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